Transcription
ANIMATRICE: Gestion de Placements TD vous souhaite la bienvenue au balado de cette semaine. On vous rappelle que les balados ne peuvent pas être distribués sans le consentement préalable de Gestion de Placements.
INGRID MACINTOSH: Bonjour et bienvenue à l’édition de cette semaine de TDAM Talks. Je suis votre animatrice, Ingrid Macintosh, et cette semaine, on parle de titres à revenu fixe. Aujourd’hui, on a le plaisir d’accueillir Michael Augustine, notre nouveau chef des titres à revenu fixe à Gestion de Placements, ainsi qu’Elaine Lindhorst, gestionnaire de portefeuille principale. Bienvenue, Michael. Bienvenue, Elaine.
MICHAEL AUGUSTINE: Bonjour, Ingrid.
INGRID MACINTOSH: Michael, je veux me concentrer aujourd’hui sur l’équipe des titres à revenu fixe, sur la façon dont vous vous structurez; mais, avant qu’on commence, et même si les gens peuvent penser que c’est une catégorie d’actif moins emballante, j’aimerais qu’on parle de tous les outils et leviers qu’on a pour gérer les titres à revenu fixe et de l’état du marché obligataire et des titres à revenu fixe en 2023.
Tu es récemment devenu chef des titres à revenu fixe, ici à Gestion de Placements. Peux-tu nous parler un peu de toi, de tes antécédents, du temps que tu as passé à Gestion de placement TD et nous dire comment tu perçois l’approche axée sur le travail d’équipe?
MICHAEL AUGUSTINE: Oui, bien sûr. Pour ce qui est de mes antécédents, je travaille dans le secteur depuis plus de 30 ans. Au cours de cette période, je pense avoir vu le secteur sous différents angles. C’est drôle, j’ai été formé comme actuaire, alors j’ai toutes les compétences nécessaires. En même temps, je détiens aussi le titre de CFA. J’ai passé la majeure partie de ma carrière en tant que gestionnaire de portefeuille et j’ai travaillé dans le domaine universitaire.
J’ai donc donné des conférences sur les mathématiques des placements et du crédit à l’Université de Toronto. Côté expérience de travail, j’ai commencé dans les années 1990 comme négociateur en produits dérivés. Le marché des produits dérivés était très intéressant à ce moment-là, mais j’ai vraiment acquis mon expérience dans les placements institutionnels auprès d’une grande société d’assurance canadienne. Dans cette société, j’étais responsable de tous les aspects des titres à revenu fixe, de la gestion active et de la construction de portefeuilles multi-actifs.
Et voilà maintenant bientôt 11 ans que je travaille à Gestion de Placements, d’abord à titre de gestionnaire de portefeuille de titres à revenu fixe à gestion active. On m’a confié deux mandats. Le premier était le rôle de gestionnaire de portefeuille de titres à revenu fixe à gestion active avant les mandats institutionnels. Le deuxième était de renforcer les capacités en matière de gestion des actifs et des passifs de la société. Au fil du temps, ces responsabilités ont augmenté.
Je sais qu’il y a environ sept ou huit ans, on a envisagé d’extrapoler ou de passer aux marchés du crédit privé. Alors, j’ai aidé à mettre sur pied l’équipe de gestion de portefeuille de titres de dette privée et, plus tard, j’ai assumé la responsabilité de l’équipe des titres à revenu fixe à gestion passive. Dans ce nouveau poste, ou plutôt dans mon poste élargi, j’ai vraiment hâte de continuer à travailler avec cette même équipe, et c’est celle avec laquelle je travaille depuis plus de dix ans.
INGRID MACINTOSH: Tu as mentionné la gestion des actifs et des passifs et cette sorte d’état d’esprit institutionnel qui consiste à ne pas nécessairement rechercher le rendement le plus élevé, mais à essayer d’atteindre les objectifs. Peux-tu nous en parler un peu plus?
MICHAEL AUGUSTINE: Oui, absolument. C’est vraiment une question d’objectifs. Je dis toujours que le fait de connaître nos clients passe avant tout. Ce ne sont pas tous les clients qui cherchent une solution pour la même chose, mais en fin de compte, ils essaient d’obtenir un résultat attendu. Je pense que ça s’applique à tous les types d’investisseurs et qu’on commence par ce qu’on tente de résoudre et qu’on élabore nos stratégies en conséquence.
INGRID MACINTOSH: Si on travaille avec les caisses de retraite, on règle les questions de retraite de beaucoup de gens, mais qui sont différentes des besoins individuels de chacun. Passons à Elaine. Parle-nous un peu de toi et de tes antécédents à Gestion des données et des essais.
ELAINE LINDHORST : Alors Ingrid, je vous rappelle que mon parcours est un peu différent de celui de Mike. En ce qui concerne mes antécédents, j’ai une formation en sciences et j’ai une maîtrise de premier cycle en biochimie. J’ai travaillé un peu dans ce secteur, puis je suis revenue pour faire une maîtrise en administration des affaires. Ensuite, j’ai fait un stage à New York, à Wall Street, dans une banque d’investissement, où je suis retournée à temps plein joindre leur équipe des titres à revenu fixe.
C’était mes débuts dans le marché des titres à revenu fixe. Après quelques années, je suis retournée à Toronto et j’ai fini par m’établir à Gestion de Placements. C’était en 2006. Ingrid, ça fait 17 ans. Quand je pense à mon rôle ici, j’ai toujours fait partie de l’équipe des titres à revenu fixe à gestion active. J’ai commencé ici, je me suis concentrée sur les mandats de courte durée, j’ai assuré les fonds du marché monétaire et les liquidités, et j’ai gardé cette priorité tout au long de mon parcours ici.
C’était en 2006 et 2007 la dernière fois qu’on avait des taux d’intérêt aussi élevés qu’actuellement, un taux de financement à un jour de 4,5 %. On n’a pas vu ça depuis le début de mon mandat ici. Je me suis vraiment concentrée sur ces fonds, je les ai gérés pendant la crise financière, la COVID-19 et tout ce qui se trouvait entre les deux. Ce fut une période très stimulante à la TD.
INGRID MACINTOSH: C’est incroyable. Je travaille dans ce secteur depuis 35 ans et j’ai aussi commencé au sein des titres à revenu fixe. On a très certainement vécu beaucoup de changements au fil du temps. Je pense... Selon moi, quand il est question de catégories d’actif, on a tendance à percevoir les titres à revenu fixe comme étant assez simples et directs. On achète des obligations et on attend qu’elles arrivent à maturité.
Mais parlons un peu d’innovation en matière de placement dans les titres à revenu fixe, à quoi ça ressemble, qu’est-ce qui pourrait être unique par rapport à la façon dont Gestion de Placements fait des choses versus d’autres gestionnaires d’actifs?
MICHAEL AUGUSTINE: La première chose que je dirais et que certains de nos auditeurs aimeraient peut-être entendre, c’est que même si je suis nouveau dans ce poste, notre processus de placement en titres à revenu fixe reste exactement le même. Comme vous le savez, à Gestion de Placements, on gère des titres à revenu fixe à gestion active en utilisant les mêmes trois principes directeurs depuis 1994. L’équipe mène ses propres recherches approfondies sur le crédit, qu’elle exprime en toute confiance dans les portefeuilles, et elle décortique la structure par échéance des marchés des titres à revenu fixe pour ensuite passer à l’élaboration stratégique du portefeuille.
L’analyse macroéconomique oriente nos perspectives en matière d’obligations et finit par orienter nos thèmes stratégiques. Encore une fois, il n’y a aucun changement. Quand je pense à l’innovation, je pense à la nécessité, qui est la mère de l’innovation. À la fin de l’année dernière, on a constaté une nécessité quand la Banque du Canada a annoncé qu’elle n’émettrait plus d’obligations à protection contre l’inflation, appelées obligations à rendement réel.
On a été forcés d’innover. Il y a un certain nombre de personnes au sein de la société qui travaillent ensemble en ce moment pour trouver des solutions de rechange, des façons différentes d’offrir à nos clients une protection contre l’inflation, peut-être de façon artificielle, en utilisant une perspective plus mondiale, en reconnaissant les corrélations entre les différentes catégories d’actif. Donc, à certains égards, on innove parce que le marché a changé.
L’autre chose à laquelle je pense un peu plus ces jours-ci, c’est notre façon de travailler. Si on pense à l’innovation dans le sens de changer notre façon de travailler, l’une des choses qu’on veut faire, c’est amplifier le processus de recherche sur le crédit. On a une équipe de personnes talentueuses qui connaissent très bien leurs secteurs du crédit respectifs. Une des choses qu’on cherche à faire, c’est d’élargir cette base de connaissances, de leur demander de fournir plus de renseignements sur l’analyse sectorielle, de les faire interagir avec les gestionnaires de portefeuille et de reconnaître la valeur ajoutée.
Je dirais qu’une des autres façons qu’on a d’innover, c’est notre façon d’utiliser nos outils exclusifs et d’en tirer le maximum.
INGRID MACINTOSH: Je pense que l’accent que vous avez mis sur le crédit a été au cœur de ce qu’on a fait. Quand on achète du crédit plutôt que des obligations d’État, on obtient un taux de rendement plus élevé. Mais ça demande de la discipline, car on ajoute ce risque lié au rendement pour nos clients, et j’aimerais parler un peu du contexte qu’on observe dans le pays.
Tu y avais fait allusion, oui. On connait cet environnement de faiblesse prolongée des taux depuis 12 ans, soit depuis la crise financière, alors on a dû innover de différentes façons pour obtenir des rendements. Et depuis longtemps, les gens qui épargnent sont punis. Le faible risque a été puni. La Banque centrale a rapidement fait volte-face, ce qui a nui un peu en 2022.
J’aimerais d’abord savoir ce que vous pensez de ce contexte et de l’environnement à venir pour les investisseurs. Ensuite, on va revenir un peu en arrière et parler de certaines des autres innovations qu’on a eues à Gestion de Placements pour obtenir plus de rendement, comme investir les marchés privés de crédit, entre autres.
On va commencer par le contexte des taux d’intérêt.
ELAINE LINDHORST: Oui. Ingrid
Pendant 30 ans, l’inflation a été faible et stable, mais l’année dernière a été difficile. Cette année-là a apporté beaucoup de défis aux investisseurs. En début d’année l’année dernière, l’inflation était élevée. On a traversé la COVID-19. La pandémie a perturbé les chaînes d’approvisionnement, alors qu’on était presque au plein emploi, puis le conflit entre la Russie et l’Ukraine s’est vraiment intensifié.
Bien sûr, ça a entraîné une flambée des prix des produits de base, à laquelle s’est ajoutée une pression sur le prix des aliments et les salaires qu’on observe déjà. Comme on le sait, les banques centrales ont réagi en augmentant fortement les taux d’intérêt. La Banque du Canada est passée de près de zéro à 4,5 %. La Réserve fédérale a fait la même chose et pour les actifs sécuritaires, ça a été difficile.
On sait que la hausse des taux d’intérêt se traduit par une baisse de la valeur des titres à revenu fixe. Mais comme on l’a vu, ces banques centrales s’engagent réellement dans leur cycle de hausse marquée des taux d’intérêt, et on a constaté que les actifs à risque ont également diminué de valeur. Ça a été très difficile pour les investisseurs, surtout parce que les marchés ont réagi à la hausse et à la baisse. L’inflation a atteint un sommet cet été et on a terminé l’année avec optimisme.
C’est vraiment ça, le marché qu’on a vu l’an dernier. Et maintenant, on constate l’effet de ces taux d’intérêt. Les secteurs les plus fragiles de l’économie sont ceux qui sont les plus sensibles aux taux d’intérêt. La question est de savoir ce qu’on doit faire à partir d’ici. L’année dernière, l’inflation a atteint un sommet, mais on n’est pas revenus au taux cible.
Alors c’est là où nous en sommes.
INGRID MACINTOSH: Je pense que les investisseurs, surtout s’ils avaient une composante de titres à revenu fixe, obtenaient des rendements démesurés avec cette diminution des taux, pour ensuite se faire pénaliser par les faibles taux de rendement. Maintenant, on a subi ce choc des prix, mais c’est en fait une bonne nouvelle pour les titres à revenu fixe, car on a des niveaux de rendement plus normalisés.
Oui, c’est une excellente chose. Michael, peux-tu nous parler un peu de certains des autres leviers qu’on a à Gestion de Placements pour améliorer le rendement des portefeuilles?
MICHAEL AUGUSTINE: Oui, absolument. Je pense que vous en avez abordé un avec la dette privée, et je pense que c’est un excellent levier. Quand je pense au fait qu’on peut obtenir une sécurité, un écart de taux positif et une diversification dans une catégorie d’actif qui est complémentaire à un volet de crédit public, c’est vraiment très bien. Donc, quand on pense aux marchés privés, ils sont garantis. Vous savez, il y a un actif derrière les titres.
Contrairement aux marchés publics, qui offrent souvent des écarts de taux positifs non garantis, si on peut obtenir 100 points de base supplémentaires pour le même titre simplement parce qu’il est structuré de façon unique ou parce qu’il est un peu moins liquide, c’est un excellent compromis. Sans parler de la diversification. Vous savez, un pont n’est pas corrélé à une société de télécommunications, alors on obtient une diversification inhérente pour bon nombre des transactions qu’on fait dans le secteur privé.
C’est donc un excellent levier pour ajouter de la valeur aux portefeuilles. Et on peut le voir dans nos stratégies de base plus. Alors, si on pense à offrir au gestionnaire de portefeuille le plus grand nombre d’occasions possible lorsqu’il se lance sur les marchés privés, qu’il s’agisse de dette privée, de prêts hypothécaires commerciaux, de titres à rendement élevé et d’être un peu plus tactique, un peu plus mondial, ce sont tous les leviers qui lui permettent d’ajouter de la valeur au portefeuille.
Je crois que c’est vraiment important.
INGRID MACINTOSH: Je pense que c’est aussi une caractéristique qui définit la direction de Gestion de Placements, en ce sens que certaines de ces catégories d’actif n’ont été offertes qu’aux grands investisseurs institutionnels par le passé, mais grâce à notre structure de produits, on est en mesure de les offrir à chaque investisseur. Peut-on parler un peu des placements en vue de la retraite ou de la façon dont nos titres à revenu fixe s’inscrivent dans nos comptes de répartition des actifs?
MICHAEL AUGUSTINE: Oui, comme Elaine l’a mentionné, les taux ont été réévalués l’an dernier. Vous savez, les obligations sont très différentes depuis un certain temps. Je pense qu’à certains égards, c’est une espèce de retour vers l’avenir. Les titres à revenu fixe peuvent de nouveau jouer leur rôle de revenu supplémentaire et de préservation du capital au sein d’un portefeuille multi-actifs.
Si on regarde notre dernière composante de répartition des actifs, il y a une surpondération maximale des titres à revenu fixe. On voit donc qu’ils jouent un rôle essentiel au sein des comptes de répartition des actifs pour ceux qui se concentrent sur la retraite. Les stratégies de titres à revenu fixe de base affichent maintenant un rendement d’environ 5 %. Je sais que lorsque j’ai quitté Bloomberg aujourd’hui, les taux étaient un peu plus élevés. Alors ça reste très près de ce pourcentage.
Les taux devraient-ils encore augmenter? Eh bien. Il pourrait y avoir certaines pertes en capital, mais elles sont beaucoup mieux compensées par cette hausse de rendement à 5 % que les titres à revenu fixe offrent en ce moment. C’est un avantage énorme pour ceux qui se concentrent sur la retraite. J’ai parlé des stratégies de base plus. Encore une fois, je pense qu’à l’heure actuelle, les titres à revenu fixe peuvent répondre à différents besoins et présentent de nombreuses possibilités intéressantes sur la courbe.
INGRID MACINTOSH: Dans nos stratégies de répartition des actifs, on voit une surpondération maximale des titres à revenu fixe, ce qui reflète ce compromis risque-rendement qui fait partie de nos stratégies de titres à revenu fixe. Peux-tu nous parler un peu de notre point de vue sur le crédit?
MICHAEL AUGUSTINE: Oui, alors le crédit est intéressant. On est présentement en fin de cycle. Ce qu’on ferait, ça serait d’améliorer la qualité du crédit, ce qui nous permettrait de profiter de conditions de récession plus tard au cours de l’année pour redéployer nos placements dans des titres où la rémunération du risque est supérieure. C’est intéressant, huit semaines se sont écoulées depuis le début de l’année, qui a démarré sur les chapeaux de roues, et on a vu une diminution des écarts de taux, et en tant que gestionnaires actifs, il est normal de regarder la situation et de se demander si on est toujours payé pour ça.
Récemment, en ce qui concerne le coût moyen pondéré du capital d’une entreprise ou dans notre composante de répartition des actifs, vous remarquerez qu’une modification mineure qu’on a apportée à la dernière réunion a été de faire passer la répartition des titres de créance d’une légère surpondération à une pondération neutre. Ça montre vraiment où nous en sommes.
INGRID MACINTOSH: Tout le monde aimerait avoir une boule de cristal en ce qui concerne les banques centrales. Est-ce qu’elles ont terminé? Est-ce qu’elles vont continuer? Vous savez, après la dernière hausse d’un quart de point de la Banque Canada, tout le monde s’est dit, d’accord, maintenant c’est terminé, et la Fed a annoncé sa plus récente hausse et on a pensé que c’était terminé, mais on ne sait pas trop ce qui nous attend à partir de maintenant. Qu’as-tu à dire au sujet des banques centrales et de ce que nous réserve l’avenir?
ELAINE LINDHORST: Tout le monde veut savoir ce qui s’en vient, et la situation est un peu différente au Canada quand on la compare à la situation aux États-Unis. Notre banque centrale a été très claire sur le fait qu’on est maintenant en pause. Ça ne veut pas dire que l’inflation a été maîtrisée, elle persiste toujours. On n’est pas revenus au taux cible, mais ce que ça signifie, c’est qu’on doit attendre de voir les effets des taux d’intérêt.
On doit d’abord voir leurs répercussions sur le plan économique. Et on sait que ça prend du temps. Ça pourrait prendre jusqu’à deux ans. Alors, pour la Banque du Canada, oui, en ce moment, c’est en pause. L’inflation n’a pas été déclarée faible et stable, et ça reste à venir, et ce qu’on observe, c’est que les marchés se rapprochent aussi de cette perspective.
Plus tôt cette année, il y a eu des baisses, mais maintenant, au Canada, la perspective du marché s’est rapprochée de ce que la banque centrale nous dit, que les taux sont stables et qu’ils sont plus élevés pour le moment. En ce qui concerne la Fed, comme tu l’as mentionné, oui, elle laisse entendre qu’elle a probablement encore quelques hausses de taux d’intérêt d’un quart de point à faire avant d’avoir complètement terminé.
Je m’attends à ce qu’elle fasse aussi une pause et qu’elle attende d’évaluer les effets des hausses de taux d’intérêt, car ils ne se répercuteront pas immédiatement sur le marché.
ELAINE LINDHORST: Les répercussions des hausses se voient après un certain moment.
INGRID MACINTOSH: Cela étant dit, les banques centrales réussissent très bien à signaler leurs intentions. Donc, même si la Fed annonçait une autre hausse, le marché l’a probablement déjà prévu et a pleinement ou relativement tenu compte de ce changement?
ELAINE LINDHORST: Absolument. Le marché est donc très intelligent et ces hausses ont été prévues. Il y en a probablement trois autres à venir pour le moment.
INGRID MACINTOSH: On ne prévoit pas de surprises pour le moment.
ELAINE LINDHORST: Aucune garantie. Et tu aimerais avoir une boule de cristal, toi aussi, non? Oui.
INGRID MACINTOSH: Je sais que tu investis dans des titres à revenu fixe. Tu ne fais pas de paris
ELAINE LINDHORST: Ce sont des risques calculés. D’accord. C’est une question de probabilité.
INGRID MACINTOSH: Tout est dans les probabilités, dans les mathématiques. C’est un sujet très intéressant. Michael, on adorerait te revoir et que tu nous amènes d’autres membres de ton équipe pour que nous puissions continuer à explorer les différents éléments. Une chose que l’on aime beaucoup faire dans ce balado, c’est de conclure en faisant une petite tournée de questions éclair, alors je vais vous en poser quelques-unes à tour de rôle pour voir où ça nous amène.
Alors, questions éclair. Michael : Écarts de taux.
MICHAEL AUGUSTINE: Ils vont probablement s’élargir en comparaison à ceux dont on vient de parler. Encore une fois, on est en fin de cycle, mais je dirais que les 20 prochains points de base vont élargir les écarts au lieu de les resserrer.
INGRID MACINTOSH: C’est tellement adorable qu’on croit que 20 points de base sont importants
ELAINE LINDHORST: que ça présente un danger.
INGRID MACINTOSH: Elaine, es-tu sur la même longueur d’onde?
ELAINE LINDHORST: J’aurais dit : « Intéressant », et je me concentrerais vraiment sur le court terme. Les titres de créance de sociétés de 1 à 3 ans sont intéressants pour le moment. Quand on pense à quel point le taux de rendement tout compris est intéressant pour les émetteurs de très grande qualité, mais je dois préciser que c’est aussi pour le court terme. Pour revenir à ce qu’a dit Mike, il y a un penchant pour l’élargissement.
INGRID MACINTOSH: Le contexte mondial a été le principal facteur de ce que on a vu au cours de la dernière année. Ma prochaine question éclair relève donc de la géopolitique.
MICHAEL AUGUSTINE: Dans le dernier Rapport sur la politique monétaire de la Banque du Canada, il y avait 11 mentions de la Russie. Son attaque contre l’Ukraine continue de perturber les prix des produits de base et les perspectives économiques des pays européens. Ça alimente vraiment les pressions inflationnistes en Europe et les répercussions vont freiner la croissance. L’autre terme géopolitique que j’entends de plus en plus est l’avertissement marginal.
Cette idée qu’on va ramener le secteur manufacturier au pays ou qu’on va le transférer dans des pays qui cadrent mieux avec sa philosophie. Quoi qu’il en soit, le coût de la main-d’œuvre devrait augmenter, ce qui devrait généralement être plus inflationniste. Donc, quand je pense à la géopolitique, je pense que ça entre en ligne de compte dans le thème plus large qu’on tente d’analyser en ce moment, soit l’inflation.
INGRID MACINTOSH: Et on prévoit que l’inflation se poursuivra encore un peu.
ELAINE LINDHORST: Elaine, je suis très contente que Mike réponde à ces questions en premier. Pour la géopolitique, je dirais probablement que c’est changeant. Sur quoi est-ce que je me concentrerais? Mike? Mike a mis le doigt dessus. Il y a donc des préoccupations en matière de sécurité, une rivalité géopolitique, et ça entraîne le renversement de la mondialisation. Comme Mike l’a dit, ça pourrait avoir d’importantes conséquences économiques, cette délocalisation du secteur manufacturier dans des États amis ou plus proches, ou son rapatriement chez nous. C’est certainement quelque chose à surveiller.
INGRID MACINTOSH: Ce qui nous ramène à la répartition des actifs, c’est que toutes choses étant égales, le risque et le rendement favorisent actuellement les titres à revenu fixe par rapport aux catégories d’actif les plus vulnérables. Dernière question, et c’est à toi d’y répondre en premier.
MICHAEL AUGUSTINE: C’est ce que j’allais dire.
INGRID MACINTOSH: Où en sommes-nous en ce qui concerne les niveaux d’endettement à l’échelle mondiale?
ELAINE LINDHORST: D’accord, les niveaux d’endettement à l’échelle mondiale. Eh bien, ils demeurent élevés. On peut examiner de nombreux aspects des niveaux d’endettement à l’échelle mondiale, mais à l’échelle mondiale, publique et privée, ils sont demeurés élevés à la fin de l’année. Ils sont demeurés au-dessus des niveaux auxquels ils ont bondi durant la pandémie. L’un des enjeux en ce moment est l’endettement des ménages. Pour ce qui concerne la dette des ménages au Canada, les gens demeurent très endettés.
Notre dette par rapport au revenu disponible est l’une des plus élevées. Les niveaux d’endettement à l’échelle mondiale ont augmenté sur tous les fronts, mais ce qui est préoccupant, quand on pense aux ménages dans une économie où les taux d’intérêt sont plus élevés, c’est que ça aura des répercussions sur les finances.
INGRID MACINTOSH: Je ne vais pas te questionner sur le mot commençant par R, Mike, concernant les niveaux d’endettement à l’échelle mondiale, mais je vais peut-être te questionner toi aussi au sujet de la probabilité de reprise.
MICHAEL AUGUSTINE: Oui. Je suis d’accord avec ce qu’Elaine a dit. Je dirais que l’an dernier, les niveaux d’endettement à l’échelle mondiale ont fortement diminué, mais encore une fois, ils sont élevés par rapport à ce qu’ils étaient avant la COVID-19. Je pense que l’autre chose qui est importante, c’est que la variation des niveaux d’endettement n’est pas la même dans l’ensemble de l’économie. On voit que les économies avancées ont un niveau d’endettement plus faible ou plus élevé.
Alors, je pense que, comme pour tout ce qui a trait à la COVID-19, ça n’a pas affecté les différents groupes qui gèrent les niveaux d’endettement de façon égale et que la gestion des niveaux d’endettement va représenter un défi à l’avenir. Vous savez, les banques centrales le font à un niveau beaucoup plus élevé. Je pense donc que les politiques budgétaires auront aussi un rôle à jouer. C’est certainement un autre domaine à surveiller.
Si on pense aux risques de récession, je pense qu’on peut prévoir une récession, mais qu’on ne prévoit pas qu’elle soit profonde.
INGRID MACINTOSH: Rien qui ne va obliger les banques centrales à se replier rapidement, comme elles auraient pu le faire par le passé. C’est plutôt comme une transition en douceur vers une récession. C’est juste. Je pense que d’ici à ce que nous revenions là-dessus, on peut conclure sur une note un peu plus humaine. Sortons un peu du domaine des obligations, et parlons un peu de l’approche de la semaine des Oscars.
Que regardes-tu ces jours-ci?
MICHAEL AUGUSTINE: Si je pense à ce que j’ai hâte de voir, j’ai grandi dans les années 1970, avec la génération Star Wars, alors j’aimerais regarder Le Mandalorien sur Netflix. Toutefois, j’ai trois enfants de moins de huit ans, alors ce que je vais probablement regarder,
INGRID MACINTOSH: quelque chose de l’univers de Disney.
MICHAEL AUGUSTINE: Shrek, ou encore Le Chat Potté.
INGRID MACINTOSH: Le nouveau qui n’est pas adapté aux enfants, pour des enfants un peu plus vieux. Qu’est-ce que tu regardes?
ELAINE LINDHORST: Eh bien, mes enfants sont assez vieux pour pouvoir regarder des films par eux-mêmes. Alors je peux regarder ce dont j’ai envie. Alors je dirais Ted Lasso, pour les gens qui en sont également fans.
INGRID MACINTOSH: J’adore Ted Lasso. Et si tu n’as pas encore regardé Shrinking, je le recommande.
ELAINE LINDHORST: Oh, en fait, je suis en plein dedans.
INGRID MACINTOSH: Oui, oui. C’est excellent. Merci à tous les deux de vous être joints à moi aujourd’hui. Je sais que beaucoup de gens pensent que les titres à revenu fixe ne sont pas aussi complexes que les actions, mais ils le sont certainement. Ils contribuent vraiment à protéger les actifs de nos clients à long terme, et à répondre à leurs besoins. J’ai hâte de vous revoir et de pouvoir parler de nouveau des titres à revenu fixe, car c’est un secteur très intéressant en ce moment.
INGRID MACINTOSH: Michael et Elaine, merci de vous être joints à moi.
ELAINE LINDHORST: Merci.
MICHAEL AUGUSTINE: Merci.
ELAINE LINDHORST: C’était génial.
INGRID MACINTOSH: Pour ceux qui nous écoutent, vous pouvez trouver des points de vue récemment publiés sur la répartition des actifs du côté de la gestion des actifs de Gestion de Placements, ainsi que d’autres de nos plus récentes publications de leadership éclairé, et également recevoir les plus récents conseils et mises à jour de Gestion de Placements. Suivez-nous sur Twitter à @TDAM_Canada et sur LinkedIn à Gestion de Placements TD. Merci à tout le monde. Je vous souhaite une excellente journée et prenez soin de vous.
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